INDEX DES NOMS PROPRES
Personnes et personnalités liées à l'église Saint-Quentin de Wirwignes
Sont rassemblés sur cette page les noms des personnes citées dans l'histoire de l'église et du village. Les informations et détails biographiques sont ajoutées au fur et à mesure de la progression des études.
Si vous disposez d'informations supplémentaires, merci de nous les communiquer pour ajout.
Curés de l’église de Wirwignes
Les Archives Diocésaines possèdent une liste des curés de Wirwignes avec leurs dates d’installation. Elle commence après le Concordat
(voir ci-dessous).
Il est possible d’ajouter quelques noms : les Actes des registres paroissiaux, déposés aux Archives Départementales, permettent de retrouver le nom des desservants qui les consignent mais les actes ne sont conservés qu’à partir de 1629.
Pierre Anquetin, ? - 1688
Il est difficile de savoir quand a eu lieu la nomination de Pierre Anquetin à Wirwignes.
Les plus anciens registres de la paroisse de Wirwignes datent de 1629 mais les premiers actes ne sont pas signés par le prêtre. Ils sont rédigés en latin jusqu’en 1644 puis en français mais la main du scribe ne semble pas être vraiment différente. On ne peut donc pas conjecturer avec certitude que le changement de langue est le signe d’un changement de curé. C’est le 24 juin 1653 qu’apparaît la signature de « Pierre Anquetin pbtre » ( Archives Départementales du Pas-de-Calais, registre 5 MIR 896/2, vue 8 ).
Il devient doyen de Samer en 1646.
Il signe un dernier acte de mariage le 10 août 1684 en bas d’une page mais la page suivante du registre est datée du 6 février 1687, un trou de presque trois ans. Il est toujours vivant en 1688 comme le montrent les deux testaments qu’il a signés. S’il est âgé de 91 ans en 1687, on peut estimer qu’il était né en 1596. ll aurait vécu quasi centenaire.
« 20 Septembre 1687
Testament de vénérable Me Pierre ANQUESTIN, ptre, curé de Wirwingne; « sain de corps et d’esprit, allant et venant, faisant encore quelqu’unes de ses fonctions, spéciallement le St scacrifice de la messe qu’il a eu le bonheur de dire aujourdhuy quoyqu’âgé de plus de 91 ans, néantmoins devenant caducque à cause de sa viellesse ». S’étant fait rapporter son testa-ment du 7 juin 1685, attendu le changement de ses affaires au cours du temps, révoque led. testament. « Comme véritable chrestien et sacrificateur », il veut mourir en la vraie foy catho-lique. Sépulture « à face couverte », en l’église de Wirwigne. Obsèques à la discrétion de Ma-rie DE LA SALLE, sa nièce, mère des légataires universels. Legs à lad. église d’une rente sur Gilles FLAHAULT, laboureur propriétaire au hameau de Boucheterye, paroisse dud. Wir-wigne; à charge d’un obit par an, le 31 juillet, veille de St-Pierre aux liens, son patron. Aux Cordeliers et Capucins de Boul. A Françoise ANQUESTIN, sa soeur, femme de Charles TARDIEU. A Antoine BACHELIER, fils de defft Jean BACHELIER, dt à Paris. A Pierre ANQUESTIN, fils de Charles. A Jean ANQUESTIN, frère du testateur, seulement du père. A Pierre BACHELIER, fils de Barbe ANQUESTIN. Anselme et Jean et Regnée BRUIERES, femme de CROUTEL, frères et soeurs, neveux et petits neveux du testateur. »
« 31 décembre 1688
Legs universel à Antoine, Laurens, François, Françoise et Jeanne MARESCHAL, ses cinq petits neveux et nièces, enfants de defft Jean MARESCHAL, Sr de Montfort, et de lad. Marye DE LA SALLE sa veuve. »
Archives de Maître Miellet, notaire à Samer ( Archives Départementales cote 4 E 127).
Jean François de Beaussart 1688-1731 et 1731-1756
Il y eut deux Jean-François de Beaussart curés de Wirwignes qui se sont succédé.
Le Registre Paroissial de Wirwignes ( Archives Départementales, cote 5 MIR 896/2 ) est signé par Jean François de Beaussart, « prêtre et curé de Wirwignes » de 1688 à 1756 mais il s’agit de deux personnes différentes.
Le premier signe du 12 janvier 1688 au mois de juillet 1731 où « Godefroÿ prestre vicaire » le remplace. Le vicaire Godefroy est le desservant de l’église de Wirwignes ( il signe « prestre vicaire et desserviteur de l’eglise » ), ce que confirme une note de l’abbé Delloy, curé de Crémarest au début du registre de 1731. L’abbé fut inhumé le 9 janvier 1731 dans le chœur de l’église, « pres le pulpitre » après avoir été « quarante-trois ans » curé de Wirwignes et de Questrecques : il avait 70 ans « ou environs ».
Le 26 avril 1731 un nouveau curé apparaît dans le registre : Jean-François de Beaussart. Son dernier acte est daté du 26 janvier 1756, l’acte suivant, le 4 février, est signé F. Baillieu prêtre vicaire. « Messire Jean-François de Beaussart » a été inhumé le 10 février, « dans l’eglise vis avis la chaire de verité » mais il est décédé le 8, à cinq heures du soir ( l’acte est daté du 10 ).
Le premier Jean François est le fils de Jean de Beaussart, mayeur de Fauquembergues. Il est le frère de Jeanne Catherine dont il a célébré le mariage avec Jean Monsigny le 5 février 1691 à Fauquembergues. Jean Monsigny, marchand drapier, greffier, échevin et receveur des aides à Desvres est mort le 24 octobre 1710 à Desvres. Quand Jeanne meurt le 1er décembre 1719, elle confie à son frère ses enfants mineurs. Le testament est consultable aux Archives Départementales, dans les Archives Notariales, Archives de Maître Pierre Leriche, notaire à Samer. Jean et Jeanne avaient douze enfants.
Deux filles se sont mariées à Wirwignes : Marie Catherine Monsigny, le 29 octobre 1728 avec Adrien de Montewis et Anne Françoise Monsigny s’est mariée, le 27 août 1732 avec Claude François Manchuelle.
On trouve dans les actes de Wirwignes une Catherine de Beaussart, marraine en 1693 de Marguerite, fille de Jean Du Crocq et de Marguerite Du Roussa. Il s’agit sans doute de la sœur de Jean-François.
Il a signé le 16 novembre 1730 une procuration pour céder sa cure en cour de Rome contre une pension annuelle de 300 livres à un J.-F. de Beaussart, prêtre du diocèse de Saint-Omer. Le 14 décembre, Rome signe son accord et l’évêque vise la décision le 11 avril 1731.
Le second Jean François de Beaussart prend possession de la cure le lendemain, en présence de J.-C. du Blaisel, « chevalier, seigneur baron de Lianne, Wirwigne et autres lieux, mestre de camp de cavalerie », « et d’autres » ( f° 59, Daniel Haigneré, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Pas-de-Calais, Archives Ecclésiastiques – série G, tome I, Évêché de Boulogne, Arras, 1891 )
En 1731 et 1738, Marie Rose de Beaussart est la marraine de deux enfants de Wirwignes. Il semble bien qu’elle soit la sœur du second Jean François.
Le second Jean-François est le neveu du premier. Jean de Baussart, son grand-père, avait eu trois enfants : Jean François (le premier curé), Jeanne Catherine et Nicolas qui, marié à Saint-Omer avec Marie Jeanne Delacour, avait eu trois enfants : Jean François (le second curé), Marie Rose et Pierre Ignace. Pierre Ignace est présent aux obsèques de son frère le 10 février 1756. Marie Rose s’est mariée le 19 mars 1750 avec Antoine Ducrocq en présence de son frère Jean François.
Notons par curiosité que les Jean-François de Beaussart sont nombreux dans le Pas-de-Calais et que, par exemple, Jean-François de Beaussart, originaire de Béthune, fut le curé d’Angres de 1695 à 1728 où il fut inhumé le 3 août 1728.
François de Calais 1756
On rencontre le nom sur quelques actes. Il n’est pas encore identifié.
(Philippe Joseph) Lardeur 1756 - 1758
Ce nom, suivi de « curé prebtre », est présent deux ans dans les registres. Il n’est pas encore identifié mais on peut penser à la lecture de Le Clergé du diocèse d’Arras, Boulogne et Saint-Omer pendant la Révolution ( 1789-1802 ) par l’abbé A. Deramecourt, tome II, Arras, Société du Pas-de-Calais, 1885, qu’il s’agit de J. Philippe Joseph Lardeur, curé de Nielles-lèz-Bléquin et Vaudringhem ( page 472 ) : il fut nommé en juillet 1770 et resta curé de Nielles jusqu’à sa mort le 25 avril 1791 ( Archives Départementales du Pas-de-Calais, Vaudringhem, 5 MIR 837/1 ). Il succède à Robert Joseph Lardeur.
Abbé Louis Marie Dewatine 1758- 1783
Il est né le 2 janvier 1720 à Boulogne-sur-Mer dans la paroisse Saint-Nicolas. Son père, Noël Deswatines est tisserand, sa mère est Marie Madeleine Duquesnoy.
Du 12 juillet 1746 au 9 février 1751, il est le chapelain de la chapelle de l’Hôpital Saint-Louis de Boulogne-sur-Mer sous la responsabilité de François Joseph Gaston de Partz de Pressy, évêque de Boulogne.
Il écrit son premier acte dans le Registre Paroissial de Wirwignes le 27 novembre 1758 et le dernier, le 25 février 1783. Il est inhumé dans l’église le 24 avril 1783 à Wirwignes.
Philippe Bouloy 1783 - 1789
Louis Stanislas Pagniez prend possession de la cure de Wirwignes le 23 octobre 1783, « ayant provision de la veille par décès de L.M. de Watines, sur réquisition » ( Inventaire Sommaire des Archives du Pas-de-Calais, Henri Lonquet éditeur, 1902, page 322 ). Philippe Bouloy est nommé le 17 octobre 1783 « ayant provisions du 10, sur la présentation d’E.C. Arnoult, chanoine gradué d’Ypres » ( op. cit. page 322 ) Il y a visiblement eu un conflit entre les nominations. Les deux prêtres sortaient tous deux d’études universitaires à Paris.
Le Clergé du diocèse d’Arras, Boulogne et Saint-Omer pendant la Révolution ( 1789-1802 ) par l’abbé A. Deramecourt, tome II, Arras, Société du Pas-de-Calais, 1885 donne le nom de ses vicaires : Jean André Leprêtre et Antoine Norbert Crépelle.
Au moment de la Révolution, l’Abbé Bouloy a participé aux États Généraux de Boulogne et semble avoir été un « curé rouge », avide de défendre les idées révolutionnaires et ardent patriote.
Il devient officier civil et signe les actes de la commune de Wirwignes, conservés aux Archives Départementales du Pas-de-Calais : « Philippe Bouloÿ officier public » et se marie.
Son acte de mariage date du 23 Frimaire an II, soit le 13 XII 1793 : on y lit que « Philippe Bouloÿ, officier publique […] élevé le 9 décembre dernier pour rédiger les actes destinés à constater les naissances, mariages et décès des citoiens » ne peut rédiger son propre acte de mariage. C’est François Serry qui marie Philippe Bouloy, « ci devant curée de Wirwignes », 42 ans, « fils d’Antoine, propriétaire de la commune de Bourthe et de Marie Anne Fauchois » avec Marie Françoise Gertrude Fisset, 34 ans, fille de Renée Robert, « ancien Capitaine du Boulonnois » et de Marie Madeleine Lagaise, seigneur de Quenneval à Wirwignes.
Ils habitaient le presbytère que l’Abbé avait acheté et à la fin du siècle, il ouvrit un pensionnat pour garçons et fit l’école aux enfants du village.
Il mourut le 29 octobre 1808 à Wirwignes.
François Alexis Allan 1801
Prêtre non assermenté pendant la Révolution Française puis curé de Wirwignes.
Il fut second vicaire de l’église Saint-Hippolyte de Paris et originaire de Boulogne-sur-Mer, il a dû fuir Paris et les persécutions pour revenir dans sa région au moment de la Révolution.
Histoire du serment à Paris, suivie de la liste de ceux qui ne l’ont pas prêté et d’observations critiques sur le tableau des jureurs, certifié conforme à l’original par M. de Joly, secrétaire-greffier par M. *** ( = l’abbé Clément Bossard ) 1791, Paris, « chez tous les marchands de nouveautés », page 101
L’Église de Paris pendant la révolution française, 1789-1801, tome I, Odon Jean Marc Delarc, Desclée de Brouwer, page 311
L’Abbé Cousin le dit vicaire de Boulogne-sur-Mer dans le Registre Paroissial. Il dit des messes clandestines pendant la Révolution puis est nommé curé de Wirwignes après la Révolution. L’Abbé Cousin raconte qu’il tombe rapidement malade et meurt dans sa famille à Boulogne-sur-Mer.
Charles d’Héricault et Gustave Bord, dans la Revue de la Révolution, volume VIII, Paris, A. Sauton, 1886 évoquent un prêtre de Questrecques « qui nous paraît être autre que l’abbé Allan si connu dans le Boulonnais par son zèle et son dévouement pendant la période révolutionnaire. » ( page 452 )
L’Abbé Lefebvre, dans sa Notice Historique et archéologique sur Halinghen, Boulogne-sur-Mer, Camille Le Roy, 1875 ( page 112 ) note que l’un des prêtres missionnaires de la commune fut en 1800 et 1802 François Alexis Allan.
Antoine Calais, prêtre non assermenté pendant la Révolution Française
Le Clergé du diocèse d’Arras, Boulogne et Saint-Omer pendant la Révolution ( 1789-1802 ) par l’abbé A. Deramecourt, tome II, Arras, Société du Pas-de-Calais, 1885 signale, page 88, un Antoine Calais :
« Le village de Landrethun-le-Nord ( … ) possédait une église ogivale du XVIe siècle et son curé, ; Antoine Calais, devait être l’un des héros de la période révolutionnaire. »
Dans son Dictionnaire Historique, tome III ( page 209 ), Daniel Haigneré évoque Antoine Calais « d’Audembert, dernier curé de Landrethun avant la Révolution. C’était un intrépide missionnaire qui, pendant cette période néfaste, parcourut tout le pays, de ferme en ferme, sous divers déguisements, pour procurer les consolations de la religion aux fidèles qui manquaient de prêtres. Il est mort à Rinxent au mois de septembre 1818. »
Charles d’Héricault et Gustave Bord, dans la Revue de la Révolution, volume VIII, Paris, A. Sauton, 1886 rapportent une anecdote :
« Vers cette époque, on rapporte un trait d’audace et de sang-froid d’un ecclésiastique, nommé Antoine Calais, plus connu sous le nom de citoyen Antoine. Appelé à Samer pour administrer les derniers sacrements à un malade, il arrive dans le bourg, sous le costume d’un marchand de poulains, un fouet en main. Des sentinelles se trouvaient à la porte des suspects ; comment faire pour ne pas attirer leur attention ? Il paie d’audace, se dirige vers la maison de Jacques Leleu gardée par un milicien national. Le factionnaire l’arrête et l’interroge sur ce qu’il vient faire chez ces aristocrates. « Eh parbleu, lui répond-il, je viens acheter un chapeau : regarde, citoyen, le mien a rudement besoin d’un remplaçant. – Imbécile, dit la sentinelle, tu vois bien qu’ici on ne vend pas de chapeau », et il lui désigne la maison du chapelier. Là se trouvait le moribond qui aspirait après la venue d’un prêtre. » ( page 451 )
On peut donc penser qu’Antoine Calais, noté par l’Abbé Cousin est bien le courageux prêtre, ordonné le 17 décembre 1763, vicaire de Saint-Denoeux en 1771 puis curé de Landrethun-le-Nord le 21 février 1782. Il est mort à Rinxent, sans fonction.
Monsieur Dutertre, prêtre non assermenté pendant la Révolution Française
Il est peut-être le curé de Fruges qu'évoquent ces deux ouvrages :
Abbé Georges Delamotte, Un prêtre boulonnais. Messire Jean- Français Dutertre, chevalier, apôtre du Trône et de l'Autel (1757-1840), Revue de Lille,1910
Georges Henguelle, « Un prêtre réfractaire dans le Haut-Pays : l'abbé Jean-François Dutertre (1757-1840) », Bulletin historique du Haut-Pays n° 12, 1976
Monsieur Leblond, prêtre non assermenté pendant la Révolution Française.
Cité par l’Abbé Cousin pour Wirwignes, il a aussi officié au château de Questrecques
( https://www.cc desvressamer.fr/Communes/questrecques/ )
Abbé Jean Gabriel Firmin Faudier 1803-1825
Augustin Victor Deramecourt, Le clergé du diocèse d'Arras, Boulogne et Saint-Omer pendant la Révolution (1789-1802), Arras, 1884-1886, nous renseigne :
« Jean Gabriel Firmin FAUDIER est un ecclésiastique qui exerce des fonctions cantorales à l'église paroissiale Notre-Dame de Calais aux côtés de son frère, le maître de chant. Après le rétablissement du culte, il devient curé.
• 24 septembre 1755, Desvres : Jean Gabriel Firmin FAUDIER voit le jour. Il est le fils de Jacques, marchand tanneur et de Marie-Louise Delaplace.
• 1781, lieu inconnu : Il est ordonné prêtre.
• Date inconnue, Calais : FAUDIER est nommé prêtre habitué de la paroisse Notre-Dame et chantre.
• 15 juin 1784, Calais : Il entre également en fonction comme sacristain.
• 1790, Calais : Il est toujours en fonction comme chantre à la paroisse Notre-Dame. Il chante aux côtés de Jacques Charles Eustache Marie FAUDIER, son frère, Jacques Augustin Bon CAPET, Joseph Gaspard FIALDÉS, Nicolas François Pierre GAVET, François Dominique Joseph MACREZ et Antoine Joseph TIRANT.
• 27 décembre 1825, Wirwignes [village situé à l'ouest de Desvres sur la route de Boulogne-sur-Mer] [Pas-de-Calais] : Jean Gabriel Firmin FAUDIER meurt. Il est curé de la paroisse. »
Abbé Thimothée Lonquety 1826 - 1830
Dans son Registre Paroissial, l’Abbé Cousin rapporte que, malade, il s’est retiré chez sa sœur à Belle-et-Houllefort le 15 juillet 1830 où il mourut quelques mois plus tard. La Nécrologie Thobois (T 95) indique que Thimotée Lonquety est né en 1793 et décédé à 37 ans, le 20 décembre 1830 après avoir occupé la seule cure de Wirwignes.
Son acte de décès à Belle-et-Houllefort nous apprend que Timothée Lonquety, 37 ans, était desservant de l’église de Wirwignes, fils de Marc Lonquety, 68 ans, cultivateur à Belle, et de feue Marie Barbe Quéhen, et qu’il est décédé le 22 décembre 1830 au domicile de son père.
Abbé Pierre François Antoine Dausque 1831-1835
On trouve peu de traces de Pierre François Antoine Dausque.
Il pourrait être Pierre François Antoine né à Outreau le 7 mai 1798, fils de cultivateurs. En effet, Madame Dausque, la mère de ce Pierre François Antoine, qui était veuve, est décédée à Wirwignes le 28 V 1834, jour du mariage de son deuxième fils, à Wirwignes aussi, avec Marie Louise Boulogne.
Il est décédé à Boisdinghem le 16 II 1880. Il en était le curé depuis 1835.
Abbé Jean-MarieDucrocq 1835-1838
Aucune information trouvée.
On peut lire aux Archives Diocésaines d’Arras des lettres de dénonciation à l'éveque de la mauvaise conduite de l’Abbé Ducrocq.
Abbé François Alexis Magnier, 1835-1838
L'Annuaire du diocèse d'Arras écrit son nom "Magniez" et non "Magnier" comme le fait l'abbé Cousin.
Né à Marquise le 13 juin 1808, il fut ordonné prêtre le 21 septembre 1833 et devint vicaire de Bourthes. En 1835, il fut nommé à Wirwignes puis en 1838 à Zoteux et à Quelmes en 1857.
Il mourut à Saint-Omer le 24 décembre 1886. (Annuaire du diocèse d'Arras 1888-214)
Abbé Constant Cousin 1858-1863
Constant Cousin est né le 8 décembre 1825 à Bourthes Ordonné prêtre le 21 décembre 1850, il devint aussitôt vicaire à Desvres. Il est nommé curé de Wirwignes en 1859 puis à Audinghen le 26 décembre 1863. Le 16 mars 1875, il devint chanoine honoraire et doyen d'Étaples. (Annuaire du diocèse d'Arras, 1895 - 81 et 1897 - 197).
Sa fiche diocésaine ( Fichier des ecclésiastiques rémunérés par l’État sous la Troisième République indique qu'l est décédé le 3 mars 1896.
Abbé Paul-Amédée Lecoutre 1863 - 1906
Voir la page qui lui est consacrée
Voir la page qui lui est consacrée
Alphonse Sacleux 1910-1920
Le Grand Écho du Nord et Le Mémorial Artésien signale tous deux l’arrivée d’un nouveau prêtre, Alphonse Sacleux, à Notre-Dame de Boulogne les 11 et 10 octobre 1897.
Clément Sacleux 1910 - 1920
On le trouve comme desservant dans le recensement de 1911( Archives Départementales M3710 en compagnie de ses parents : Émile, né en 1837 à Rebreuviette et Stéphanie, née à Bouret-sur- en 1847. Son père est « rentier ».
Né en 1872 à Rebreuviette, il a 38 ans à son arrivée à Wirwignes.
Il est décédé à Vitry-le-François le 22 novembre 1962.
Gabriel Sauvage juin 1920-août 1921
Gabriel Sauvage a été brièvement curé de Wirwignes mais le village lui resta sans doute cher puisqu’il participa, devenu chanoine, doyen de Notre-Dame de Boulogne-sur-Mer, au Congrès Eucharistique de 1933 à Wirwignes et prononça un sermon sur le mystère eucharistique. Il avait aussi été curé de Saint-Joseph de Calais. ( Le Phare de Calais, 5 mai 1933, Revue Eucharistie, 1933 ) et curé du Petit Courgain.
Pierre-Marie Baheux 1921 - 1939
Né au Portel le 31 décembre 1885, il est ordonné prêtre le 10 juillet 1910. Il est nommé vicaire à Calais.
En 1914, il devient aumônier-brancardier au 4eme régiment de Cuirassiers comme maréchal des logis et il est grièvement blessé. Il reçut la médaille militaire, la croix de guerre et la médaille de Verdun.
Après la guerre, il redevint vicaire à Calais jusqu’en 1921. Il fut l'un des abbés qui maria Charles de Gaulle et Yvonne Vendroux à Calais le 7 avril 1921. Il était très lié à Monsieur Vendroux et ce fut lui qui célébra la messe de mariage et donna la bénédiction nuptiale.
Il fut nommé curé à Wirwignes en 1921 et y resta jusqu'en 1939 avant d'être nommé à Bomy.
Il arriva à Bomy le 23 mars 1939 à la veille de la seconde guerre mondiale, il montra son patriotisme dans ses actions en faveur des prisonniers et ses prise déposition locales. Il y resta jusqu’en 1961 où il prit sa retraite. Bénéficier de Première Classe en 1933, il devint doyen de Bomy en 1939 et chanoine honoraire en 1945.
Il meurt d’une longue maladie le 15 janvier 1963 dans la salle paroissiale et est inhumé dans le cimetière du Portel.
Il fut l’artisan de la reconnaissance de la guérison miraculeuse de Lucie Caron et l’organisateur du Congrès Eucharistique du 7 mai 1933 à Wirwignes.
Il participe à la bénédiction du Soldat Mourant de Jules Déchin ( fondeur Prouvost-Denonvilliers de Tourcoing ). Il fait replacer à la fin du mois de mars 1958 un Christ en croix du XVIIe siècle que l’abbé Lecoutre avait exilé dans la cave de la sacristie, sous des morceaux de marbre ( La Voix du Nord, article du 30 mars 1958, Archives Diocésaines d’Arras, 4Z 620/3 )
Deux photos sur bomycartepostale.centerblog.net
Arrivée à Bomy le 23 mars 1939 ( photographie E.Barny, Cour Barot, Boulogne-sur-Mer )
Jubilé de l’abbé Baheux à Bomy le 17 juillet 1960 en présence de Mgr Perrin évêque d'Arras, du vicaire général Mgr Lacroix et du maire de l'époque Jules Devaux( photographie E.Barny, Cour Barot, Boulogne-sur-Mer, collection Lejeune Bertulfle )
Abbé Léopold Duhautoy 1939-1965
L’Abbé Duhautoy est nommé à Wirwignes deux mois avant le début de la seconde guerre mondiale. Il fit le vœu d’édifier une statue à la Vierge Marie si tous les jeunes gens partis à la guerre en revenaient saufs. Ce fut le cas et il accompagna la construction du monument à Notre-Dame de la Reconnaissance, élevé le 5 juillet 1947.
Il organisa des processions régulières. Un article a été écrit sur celle du 7 juillet 1957 ( Archives Diocésaines d’Arras, 4Z 620/3 ).
Il est décédé le 23 novembre 1965 et enterré à Wirwignes ? (à confirmer)
Henri Laleuw 15 juillet 1966- 26 mai 1970
Si Henri Laleuw acheva sa vie à Wirwignes, il n’a pas été encore possible de retracer sa carrière. A suivre.
René Leleu septembre 1970- 3 mai 1994
Après Wirwignes, il a été nommé curé de Beaumetz-les-Loges jusqu’en 1998 où il devint le desservant de la paroisse Notre-Dame Marchette. Il fut ensuite le curé de Notre-Dame-du-Blanc-Nez.
Le 30 mars 2021, il célébra son jubilé de diamant à Arras avec Monseigneur Leborgne
( prêtres ordonnés en 1961 ).
Lucien Dupuis 1er septembre 1994- 1er septembre 2002
En 1963, l’Abbé Lucien Dupuis remplaça Pierre Marie Baheux, démissionnaire à 76 ans en 1961, à la cure de Bomy. Curé d’Erny et de Bomy, où il habitait, il créa des colonies à Tardinghem pour les jeunes, développa la J.O.C.
En 1969, il fut remplacé par l’Abbé Albert Heyte.
Il est un peintre amateur, plusieurs fois exposé.
Lucien Dupuis PHOTO lors d’un pèlerinage à Lourdes en 1964 ( site Bomy )
Jean Pierre Brunel 1er septembre 2002 au 1er septembre 2008.
L’article de L’Abeille ( site du Diocèse d’Arras ) retrace sa carrière.
En 2008, il fut nommé curé de la paroisse Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Fruges, doyen du doyenné des Sept Vallées-Ternois
il fut aumônier d'équipes de mouvements.
Il s’est suicidé le lundi 7 juin 2010, dans sa 65ème année et après 37 ans de sacerdoce, sans doute très affecté par la maladie incurable qui s’était déclarée.
Jean Christophe Neveu 1er septembre 2008- 1er septembre 2028
Originaire de Chelers dans le Ternois, il a été l’aumônier diocésain de l'Action Catholique des Enfants.
En 2008, à 32 ans, il est nommé curé des paroisses Notre-Dame des Ardents en Boulonnais et Saint-Wulmer entre Liane et Canche.
En 2011, il a été aumônier des pèlerinages du diocèse d'Arras.
En 2018, il est devenu le curé de la paroisse Saint-Paul en Ternois, le doyen du Ternois et des Sept vallées.
Auxence Payima 1er septembre 2018 –
Accueilli le 8 septembre 2018 à l’église de Samer où on lui en remit les clefs, il assure depuis la responsabilité des 23 clochers et des deux chapelles de la paroisse Notre-Dame-des-Ardents en Boulonnais et les 11 clochers de la paroisse Saint-Wulmer entre Liane et Canche ainsi que des maisons de retraite.
Abbé Guy Duminy, décédé à 82 ans le 10 II 2017 à Samer, a été prêtre associé à Colembert pendant douze ans.
Autres ecclésiastiques
Monsieur Bultel, vicaire de l’abbé Dewatines
Monseigneur Pierre Louis Parisis, évêque d’Arras de 1851 à 1866.
Monsieur Devisse, Monsieur Gore, Monsieur Leprêtre et Monsieur Ducrocq, vicaires de l’abbé Bouloy
Monseigneur de la Tour d’Auvergne, évêque d’Arras de 1802 à 185
Mgr Haffreingue
Abbé Lefebvre, doyen de Desvres en 1808
Monsieur Le Royer, doyen de Desvres
Il s’agit de Pierre Laurent Le Roy du Royer, curé-doyen de Desvres en 1845 et chanoine honoraire d’Arras en 1855. Il est aussi vicaire général de Cincinnati (Ohio - USA) . Il est décédé à 87 ans, le 21 septembre 1881 et repose à Ardres ( Almanach du clergé de France, Paris, P.-M. Guyot, 1856, page 156.
Il a béni Adèle, la cloche de l’église Saint-Folquin d’Henneveux. ( Épigraphie du département du Pas-de-Calais,op.cit., III, page 506 )
D.-H., Monsieur Le Roy du Royer, Curé-doyen de Desvres, Boulogne-sur-Mer, Veuve Charles Aigre, 1881
Abbé Jean-François Blaquart, curé de Wierre-Effroy depuis 1822 mais aussi chanoine honoraire d’Arras
Mr Fourdinier, curé de Crémarest
Né à Cormont en 1826, il fut curé de Crémarest de 1853 à 1912. Il était propriétaire du manoir d'Hubersent.
Mr Grelen, curé de Wierre
Mr Falche, curé de Baincthun
Mr Winocq, curé de Belle
François Antoine Lefebvre , vicaire à Lens puis curé d’Halinghen, il devint chanoine honoraire d’Arras ( comme l’Abbé Blaquart, curé de Wierre-Effroy ). Membre de la Commission des Monuments Historiques du Pas-de-Calais, il est l’auteur de plusieurs ouvrages.
Mr Duchaussoy, vicaire de Samer
Mr Lecaille, vicaire de Desvres
Mr Fleury, curé de Longfossé
Architectes, artisans et entreprises
Émile Adolphe Gérard, ingénieur polytechnicien.
Né à Boulogne-sur-Mer le 15 avril 1839, il est le fils de l’avocat et journaliste Henri Adolphe Gérard et d’Adèle Louise Joséphine Cary. Après ses études, il doit rejoindre l’armée en 1870 : capitaine du génie, il est chef de bataillon.
Il entre ensuite comme sous-directeur au service des maîtres de forges François Léon, Jean Louis Prosper et Alexandre François Pinart à Marquise. Les usines de Bouquinghen fabriquaient des fontes moulées et possédaient cinq hauts fourneaux à l’époque d’Émile Gérard, trois sur le site et deux dans une usine voisine, rachetée en 1846. Proches du canal de Guînes et des lignes de chemin de fer, les usines des frères Pinart étaient les plus importantes usines françaises de leur temps. Le minerai boulonnais s’épuisant, les usines ralentirent puis furent mises en liquidation en 1879.
Émile travailla à de nombreux chantiers comme celui de l’église de Wirwignes et l’installation de lignes de chemin de fer en Aquitaine. Il reçut la Légion d’Honneur comme cadre auxiliaire des travaux d’État en 1886.
Il est mort le 18 septembre 1899.
Il faut noter les liens entre la famille Gérard, l'abbé Lecoutre et Wirwignes. Adolphe Gérard, qui hébergea pour la fin de sa vie son ami le libérateur de l'Argentine le Général San Martin dans sa maison de Boulogne devenue depuis le Musée San Martín propriété de l'État Argetin, est décédé à Wirwignes en 1878 dans son château du Petit Val. Ce fut l'abbé Lecoutre qui vint déclarer son décès en mairie de Wirwignes en tant que son "ami".
Un calvaire érigé en 1924 à la mémoire de la famille Gérard - Pourre (épouse d'Émile) se dresse toujours à Wirwignes à l'entré de l'impasse du Grand Val.
Article Wiki Pas-de-Calais « Émile Gérard »
Edmond Truffaut, Métallurgie en Boulonnais au XIXe et au XXe siècles, 2003, Éditions A.M.A. Histopale
Charles Lévêque, peintre verrier de Beauvais
On trouve des verrières et des vitraux de Charles Lévêque dans toute la France. Il fut pendant une trentaine d’années, de 1858 à 1888, l’un des plus grands industriels de la verrerie peinte en France. Installé à Beauvais, rue du Christ d’Or, il connut une renommée certaine.
Né le 31 mai 1821 à Paris VIIe arrondissement et mort à Romainville le 4 mars 1889, il mena une existence bien remplie. Le site de l’association « Résurgences » de Bédarieux propose un article sur sa vie où l’on peut lire les documents originaux en ligne :
https://resurgences.weebly.com/les-quatre-eacutevangeacutelistes.html
Vous y verrez les carreaux de faïence retrouvés dans le jardin de l’église Saint-Louis. , une liste non exhaustive des églises décorées par l’atelier de Charles Lévêque.
Louis Koch, son associé depuis 1878, lui succède en 1889. L’atelier passe aux Houille père et fils en 1904. L’atelier et ses archives ont été détruits en 1940, lors de l’incendie de Beauvais après les bombardements allemands.
Membre du Conseil Municipal de Beauvais en 1869, chevalier de la Légion d’Honneur en 1869, il fut un industriel reconnu. Il participa aux Expositions Universelles de 1867 et 1878. En 1867, il organise l’exposition d’arts religieux en faisant construire une chapelle sur place qui abrite les différents stands. Il écrit un texte de 72 pages pour faciliter la visite : Chapelle du parc. (1)
Du fait de la destruction des archives, on ne peut savoir si les verrières de Saint-Quentin de Wirwignes font partie d’un catalogue ou sont des commandes. Leurs sujets : verrières typologiques de l’Ancien et du Nouveau Testaments, verrières de Saint Quentin, de la Vierge, de Sainte Anne et de Saint Joseph, du Sacré Cœur de Jésus n’ont rien d’original et on ne peut vraiment conclure. Ils correspondent au saint patron archéologique de l’église et au nouveau programme imposé par l’Abbé Lecoutre : la chute et les temps anciens rachetés par le Christ et le culte marial.
(1) Chapelle du parc, Paris, libraire E. Dentu, imprimeur Adrien Le Clere, Éditeur Scientifique Exposition Internationale de Paris, 1867, disponible sur Gallica
Giraux Sannier, architecte de Boulogne-sur-Mer
Né au Mont Lambert en 1721 et mort en 1804, a réalisé ou restauré de nombreux édifices dans le Boulonnais : ainsi on peut citer le château d’Hesdin-l’Abbé, la reconstruction de celui de Pont-de-Briques, le Palais Impérial de Boulogne-sur-Mer, le château de Doudeauville, celui de Recques-sur-Course, de Colembert et aussi de nombreuses églises ( Saint-Nicolas de Boulogne-sur-Mer, de Guînes, restauration de l’Abbaye de Samer ).
Son Livre de comptes ( années 1765 à 1798 ) se trouve à la Bibliothèque Municipale de Boulogne-sur-Mer ( Manuscrits, Deuxième Supplément, Cote 472-1056, Coll. Louis Geneau 1-81 )
Alphonse Bouloch, Architecte Honoraire des Bâtiments Civils,
Installé au 7 rue Saint-Louis à Boulogne-sur-Mer. Il a été responsable de la première restauration de la crypte de Boulogne-sur-Mer, des plans de Saint-Vincent-de-Paul de Boulogne-sur-Mer, de Saint-Pierre d’Equihen, de L’Immaculée-Conception de Wimereux, de Saint-Pierre-Saint-Paul du Portel mais aussi de l’allée de la colonne de la Grande Armée de Wimille.
Monsieur Bled, couvreur à Samer
Guilbert de Samer
Alexis Desgardin et Pierre Grégoire de Baincthun
Entreprise Durieux-Delhaye de Samer
Monsieur Durieux de Samer
Entreprise de maçonnerie Alexandre Lecoustre de Crémarest
Monsieur Adam de Boulogne-sur-Mer pour des tuiles
Joseph Drouot, fondeur de cloches champenois
Entreprise de marbrerie Gaudry de Boulogne-sur-Mer - Théodore Gaudy
L’abbé Lecoutre raconte, en 1863, dans son Registre Paroissial ( page 33 ) : « Il est vrai que sur la demande du curé et du maire, M. Gaudy, marbrier à Boulogne, avait bien voulu faire cadeau de 100 francs en souvenir de sa première communion, qu’il avait faite a Wirwignes quelques années après la révolution. »
Théodore Gaudy est un industriel reconnu par ses pairs, marchand de marbre et marbrier, propriétaire de trois carrières de marbre et dont la boutique se situe à Boulogne-sur-Mer.
Dans la Notice des produits de l’industrie française, année 1834, les auteurs font le tour des produits proposés à l’Exposition de 1834 sur la place de la Concorde à Paris ( ( Paris, Éverat, 1834 ), on lit :
« N. 1812. – M. THÉODORE GAUDY, marchand de marbre et marbrier, à Boulogne-sur-Mer ( Pas-de-Calais.
M. Gaudy est propriétaire des trois principales carrières du Boulonnais. Deux fournissent le marbre Napoléon, et l’une d’elles a donné tous les marbres employés à l’érection de la colonne de la grande armée, sise à Boulogne-sur-Mer. Ces deux carrières, qui se font remarquer par la beauté et l’énormité des masses qu’elles produisent, ont encore fourni des marbres pour le monument du rond-point des Champs-Élysées, pour le palais de la Bourse, à Paris ; pour le monument élevé il y a peu d’années à Caen ( il s’agit du piédestal de la statue de Louis XIV ), en Normandie, etc.
La troisième, qui produit le marbre lunel, en a fourni pour la cathédrale d’Arras, pour le palais de la Bourse, à Paris, etc. Elle a aussi fourni des meules pour les poudrières de France.
Non loin de ces carrières, M. Gaudy possède une scierie à quatre ordres, mue par l’eau, où se réduisent en tranches de toutes épaisseurs, les marbres qu’il emploie dans ses chantiers et qu’il livre au commerce. Dans la cour de cette usine se trouve un atelier où l’on confectionne la marbrerie d’ameublement.
Il possède en outre, à Boulogne-sur-Mer, où est le siège de ses opérations, un établissement qu’il a hérité de son père. Cet établissement, depuis plus de quarante-cinq ans, jouit d’une grande réputation à l’intérieur et à l’étranger pour les beaux ouvrages qui en sont sortis.
Enfin ses carrières et ses divers établissements occupent presque continuellement 100 à 120 ouvriers.
M. Gaudy a déjà obtenu deux médailles d’argent, l’une à l’exposition de Paris en 1827, l’autre à l’exposition d’Arras en 1833.
On trouve à Paris ses marbres bruts et travaillés, chez MM. Beaugrand et compagnie, petite rue Saint-Pierre, n°2 et chez M. Dupuis, même adresse. »
En 1850, il obtint une autre médaille d’argent avec le commentaire :
« M. Théodore GAUDY à Boulogne-sur- Mer Pas de Calais
M. Gaudy est un de nos principaux exploitants de carrières de marbre. C’est à lui qu’est particulièrement due la grande extension, le grand développement des carrières de marbre du département du Pas de Calais. L’usine de M. Gaudy se compose de deux scieries hydrauliques de la force de trente chevaux chacune, armées de cent lames de scie et de tout l’outillage de tour et de polissage le plus complet.
M. Gaudy, appelé à fournir des marbres pour le tombeau de l’Empereur, s’est distingué par la belle qualité et les dimensions extraordinaires des blocs qu’il a fournis, comme il s’était déjà signalé pour ceux qu’il avait fournis pour la colonne de la grande armée du camp de Boulogne.
Le jury décerne à M. Gaudy une médaille d’argent. »
On attribue à Théodore la fourniture du marbre de la colonne de la Grande Armée mais c’est son père, Jean Baptiste qui ouvrit la première carrière à Blecquenecques en 1802. (L. Dourdin, "La Pierre de Marquise au long des siècles – Industrie de la pierre dans les anciens Pays-Bas au Moyen-Age et à la Renaissance", dans De la carrière au monument, la pierre des bâtisseurs en Nord-pas-de-Calais, Cercle d’Études en Pays Boulonnais, volume VI2011) et fut chargé de l’ouvrage. Il s’associa avec d’autres entrepreneurs comme Delétang ( ils fournissent les éléments du tableau des « espèces de marbre » du Boulonnais à l’historien Pierre Jean-Baptiste Bertrand pour son Précis de l’Histoire physique, civile et politique de Boulogne-sur-Mer et de ses environs, depuis les Morins jusqu’en 1814, publié à Boulogne-sur-Mer en 1829).
Jean-Claude Lecoutre
Entreprise Georges Baude d’Alincthun
Entreprise Wepierre de Desvres
Entreprise Joseph Goudalle de Wirwignes
Entreprise Robert Golinvaux de Bertrix en Belgique
Architecte Henri Delcourt à Boulogne-sur-Mer
Atelier Claude Barre d’Amiens
Entreprise Constant Goudalle de Wirwignes
Entreprise Bourgeois
I.N.D.E.L.E.C. Étaples
Entreprise Bodet Campanaire de Villeneuve-d’Ascq
S.O.C.O.T.E.C. Diagnostic de Coquelles
Entreprise Gérard Prudhomme de Desvres
Éric Barriol, architecte du patrimoine
Maires de Wirwignes
François Serry
M. Delattre
Simon Pierre Lacheré
Monsieur Ternisien
Autres élus et personnalités publiques
M. Alexandre Adam, maire de Boulogne de 1830 à 1848.
Banquier et négociant, il mena bien ses affaires et fit une carrière politique remarquable : maire de Boulogne-sur-Mer en 1830, conseiller général en 1832, président du Conseil Général en 1842. Il assista au retour de Louis-Napoléon de Grande-Bretagne mais resta fidèle à la monarchie avant de se rallier à l’empereur Napoléon III.
Louise-Caroline Ternaux, épouse de M.Alexandre Adam. Marraine de la cloche Louise-Caroline de l'église de Wirwignes et de la cloche Notre-Dame de la basilique de Boulogne-sur-mer. Elle a également offert un ostensoir à l'occasion du baptême de la cloche Notre-Dame. Il servit pour la première fois lors de la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception en 1854. il est actuellement conservé dans la crypte de la basilique.
Myrtil-Joseph Sénéca, commandeur de la Légion d’Honneur, Avocat Général à la Cour de Douai, Conseiller à la Cour de Cassation, Député de la Somme, Vice-président du Conseil Général du Pas-de-Calais. Son épouse, Marie Élisabeth Hopf est la fille adoptive du cinquième et dernier baron d’Ordre, Marie Toussaint du Wicquet : celui-ci, sans héritier, avait chargé sa proche parente, de la famille Testu de Balincourt, alliée aux Wicquet depuis Victor, troisième baron, de veiller sur son château à Baincthun.
Léon Noël, juge de paix du canton de Calais. Il est aussi membre de la Société Académique de l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer Il semble qu’il ait eu un sens de l’humour prononcé : dans les Mémoires de la Société Académique de l’arrondissement de Boulogne-sur-Mer de 1866 ( Boulogne-sur-Mer, Charles Aigre imprimeur, 1868 ), il figure dans l’article consacré à la « feuille d’Annonces judiciaires, commerciales et avis divers », La Boulonnaise, de 1827 à 1841, comme « l’humoristique M. Léon Noël ». Son compte rendu des audiences du tribunal correctionnel est qualifié de « chroniques d’une touche infiniment spirituelle » ( page 181 ).
En 1846, il est proposé à la Société :
« Égayons-nous avec M.L. Noël, qui, dans une Histoire qu’il faut lire, se livre à la plus désopilante narration des mésaventures d’un garde national récalcitrant. M.A. Couvelard, tailleur et gardenationalophobe, est condamné par le conseil de discipline à quarante-huit heures de haricots forcés ; mais, lorsque les gendarmes viennent l’appréhender au corps, ils le trouvent dans le costume d’Adam avant la feuille de vigne. Sur le refus de traîner la victime dans ce costume, C. consent à vêtir un pantalon et une chemise, encore celle-ci est-elle décolletée, puis il enroule une corde à puits autour de son cou, et se laissant traîner, crie aux passants : « Voyez le martyr de la Liberté ! » Il faut lire tout ceci dans le récit de M. Noël : un Anglais spleenique en guérirait. Jamais nos descendants ne voudront croire à l’existence d’un tel original. » (pages 319 et 320)
Jean-Pierre Blin, Inspecteur des Monuments Historiques pour la région Nord-Pas-de-Calais
Patrick Wintrebert, Conservateur Départemental des Antiquités et Objets d’Art
Jacques Philippon, Conservateur Régional des Monuments Historiques
Historiens
Daniel Haigneré
Roger Rodière
Alain Joblin
Louis Marie Allais
Yves-Marie Hilaire
Joseph Berthelé
Patrick Wintrebert
Pierre-André Wimet, historien du château d’Ordre
Louis Latteux
Véronique Molinié
Donateurs
Pierre Hubert Cary, propriétaire à Boulogne
Madame Fisset de Moyencourt
Artistes
Benigna de Callias, peintre de l’École française
Henriette Émilie Alphonsine Benigna Melzer est née à Livourne en Italie le 12 décembre 1823 et mourut à Paris VIIIe le 28 août 1905. Elle devint Madame de Callias le 11 avril 1850 à Paris Xe et eut deux enfants très connus : Hector et Horace de Callias. Horace fut un peintre renommé, élève d’Alexandre Cabanel. Hector fut écrivain et journaliste mais aussi le mari de la poétesse Nina de Callias, le modèle du tableau de la Dame aux éventails d’Édouard Manet en 1873 ( Musée d’Orsay ).
Le dictionnaire Bénézit indique seulement qu’elle fut l’élève d’Alexandre Cabanel et peintre sur faïence mais on lit dans le Dictionnaire Général des artistes de l’école française d’Émile Bellier de La Chavignerie ( 1882-1885, Paris, Renouard – à lire sur Gallica ), à la page 116, qu’elle est
« peintre, née à Paris, élève de M. Cabanel. – Rue Washington 26. – S. 1868. Portrait de Mme Gueymard, faïence. – S. 1869. Deux faïences, même numéro : Manlius, Curtius, d’après Goltzius. – S. 1870. Persée, faïence. – S. 1872. Vierge, faïence. - S. 1874. Hercule et Diomède, faïence. – S. 1876. Porsenna, d’après Goltzius, faïence ; - Attilius, d’après le même, faïence. – S. 1877. Cavalier romain, faïence ; - Cavalier romain, faïence. S. 1878. La Poésie, d’après Raphaël, faïence ; - La Théologie, d’après le même, faïence. – S. 1881. Portrait de Mme la comtesse de B …, faïence.
Dans une chronique de L’Artiste du 15 janvier 1866, Pierre Dax indique qu’elle est Anglaise d’origine et peint à l’huile, au pastel et sur faïence et qu’elle « vient d’exécuter une fort bonne copie, réduction de moitié, d’un tableau de Véronèse, placé dans le salon carré du Louvre et représentant Jupiter foudroyant les Titans. La fougue et la puissance de l’original ont été rendues par Mme de Callias avec une fidélité et une conscience rares ». Dans L’Artiste du 1er février 1870, René de la Ferté annonce qu’elle vient de copier, avec « un vrai talent », le portrait de l’empereur par Alexandre Cabanel : « c’est presque l’original ; aussi on en a fait cadeau d’empereur à empereur. On retrouvera cette belle toile en Russie ou en Autriche. Dans un an, ce sera un original. Mme Bénigna de Callias fut l’élève de Cabanel et exposa au Salon de 1868 à 1881. »
Son décès est annoncé dans le supplément du 9 septembre 1905 de la Gazette des Beaux-arts, la Chronique des Arts et de la curiosité
( Gallica ). Elle est qualifiée de professeur de dessin des écoles de la ville de Paris. Le Dictionnaire Général des artistes de l’école française fait état de plusieurs de ses élèves comme Rachel Aaron, peintre sur porcelaine.
Georges Bernardi, sculpteur et peintre
Georges Lucien Bernardi est né le 12 décembre 1887 à Saint-Omer. Son père, Lucien était statuaire à Saint-Omer et, dans le recensement de 1906, habitait au 60, rue Carnot avec sa famille. C’était un quartier de notables.
Lucien Alexandre, son père, était né en Italie, sa mère, Marie Élisabeth Reiss était originaire de Marlenheim, aujourd’hui dans le Bas-Rhin. Son frère, Michel Ange a 23 ans et est peintre. Lui a 19 ans et est mouleur. Ils travaillent sans doute dans l’atelier de leur père.
Quand la Grande Guerre arrive, les deux frères sont mobilisés. Leurs fiches matricules, aux Archives Départementales du Pas-de-Calais, nous donnent d’autres renseignements. Michel Ange, soldat de 2e classe au 110e régiment d’Infanterie, est mort à Verdun ( Meuse ) le 19 avril 1915. Georges habite toujours au 60, rue Carnot. Sa profession est statuaire. A la démobilisation, il donne une autre adresse : Boulogne-sur-Mer. Il y arrive sans doute en 1920 ( notice P.O.P. Michèle Rougier ) pour y fonder son atelier.
On trouve à Hesdigneul-lès-Boulogne, sous la tribune de l’église Saint-Éloi, une plaque commémorative en plâtre « A nos héros morts pour la France 1914-1918 » sculptée, sans doute avec émotion, par Georges Bernardi.
Plusieurs de ses statues sont encore conservées dans des églises du Pas-de-Calais.
Il est décédé en 1945.
Victor-Jules Vaillant, artiste et érudit du boulonnais
Né à Calais le 7 mai 1824 d’une famille modeste mais estimée, son père est juge de paix et il descend d’une lignée d’artistes établie à Lille. Le plus illustre Waleran Vaillant était un graveur et portraitiste renommé. Son goût des arts, allié au goût de l’histoire, fut la passion de sa vie. Il enseigna d’abord le français et le grec en Angleterre pendant 25 ans avant de revenir s’établir à Boulogne en 1868. Il multiplia alors les activités, de traducteur, de dessinateur et d’historien local notamment en collaboration avec l’abbé Haigneré en publiant nombre d’articles, notices et ouvrages.
Grand marcheur, il parcourut tous les recoins de la campagne boulonnaise pour en dessiner les monuments les plus typiques. C’est à lui que l'on doit l'une des rares vues de l’église de Wirwignes antérieures au XXe.
Il meurt à Boulogne le 25 novembre 1904 des suites d’une longue maladie.